Décryptage

Les labels de cosmétologie bio

Après le reportage d’Envoyé Spécial et dans la confusion perceptible de par les différents labels de cosmétiques bio, Noireônaturel se devait de faire un point sur ces différents labels et ainsi vous permettre de saisir les différences et les exigences de chacun de ses organismes.
Pour vous consommatrices, c’est l’assurance de faire vos achats en toute transparence et en toute connaissance de cause. Encore une fois le mot d’ordre est vigilance !!!

Mais comme vous le lirez ci -après les choses évoluent dans le bon sens…. Vous trouverez également le droit de réponses des différents organismes suite à l’émission d’Envoyé spécial.

Ecocert, Qualité France  , Nature & progrès et BDIH : ces logos et labels respectent des cahiers des charges stricts qui ont de nombreux points communs.

Ils garantissent une fabrication selon des règles définies dans l’un de ces quatre cahiers des charges privés reconnus.

Origine du label Cosmebio

Le label cosmébio est un label bio mis en place par des fabricants européens responsables.

S’appuyant sur un cahier des charges qui a été déposé au Ministère de l’Industrie en 2002, la charte Cosmébio offre une transparence quant à la nature des ingrédients et les procédés de fabrication utilisés dans vos produits cosmétiques bio.

Quelles garanties – cosmetique bio ?

- 10 % du total du produit DOIT être BIO (l’eau n’étant pas certifiable dans le monde du BIO)
- 95% du total du produit doit être naturel
- 95% de ces ingrédients naturels végétals DOIVENT être BIO.
- 5 % MAXI de produits de synthèse, qui sont encore indisponibles sous forme naturelle actuellement (Ces ingrédients doivent répondre aux exigences d’une liste positive très restrictive excluant PEG, silicones,dérivés pétrochimiques, Paraben, ..)
- Les emballages et suremballages doivent être biodégradables ou recyclables

Le pourcentage d’ingrédients naturels et le pourcentage d’ingrédients bio sont clairement indiqués sur tous les packagings des produits certifiés portant les logos BIO.

Les interdits – cosmetique bio

- pas de tests sur animaux.
- Sans parfums ni colorants de synthèse
- Exclusion totale des conservateurs de synthèse comme les parabens ou le phénoxyéthanol)
- Sans pétrochimie (paraffine, silicone, PEG)
- Sans OGM (organismes génétiquement modifiés)
- Pas de traitements ionisants

Contrôle et certification – cosmetique bio

- Le contrôle : une fois par an.
- Le certificat de conformité : donné produit par produit
- Certificat de conformité par marque : non
- Retrait du certificat si des produits non certifiés sont vendus sous cette marque : non.
- Validité : 15 mois.

ENVOYE SPECIAL – COMMUNIQUE DE COSMEBIO

En dépit des dénégations de sa réalisatrice (cf. communiqué de Véronique Blanc sur www.fémininbio.com), l’émission Envoyé spécial en date du 5 mars 2009, consacrée à la cosmétique bio, s’est avérée extrêmement tendancieuse. Sur fond de musique de film à suspense, de voix off, d’interview tronquée et de raccourcis trompeurs, elle a in fine semé la confusion. La plus importante association européenne de cosmétique bio fondée en 2002 et regroupant plus de 270 sociétés opérant dans le domaine des cosmétiques écologiques et biologiques, l’association interprofessionnelle COSMEBIO déplore qu’à l’heure de réaliser un bilan de quatre ans d’expansion de la cosmétique bio, les réalisateurs de cette émission n’aient pas pris contact avec elle. Afin de lever les doutes nés de la présentation ambigüe qui a été faite de la cosmétique bio, COSMEBIO entend répondre ici aux interrogations suivantes :

Les réactions cutanées sont-elles plus fréquentes avec la cosmétique bio qu’avec la cosmétique conventionnelle ?

NON. Contrairement à ce que peut laisser supposer l’image informatique d’un visage rougi suite à l’application d’un produit cosmétique, que l’on nous a présenté comme bio, il n’y a pas plus de réactions cutanées avec ces produits qu’avec les produits cosmétiques conventionnels. Conformément à la réglementation, ils subissent les mêmes tests d’innocuité que ceux-ci, avant leur mise sur le marché. Le laboratoire présenté dans l’émission réalise précisément ce type d’études préalables afin de prévenir toute mise sur le marché problématique. La réaction cutanée présentée à l’écran a donc eu lieu avant la mise sur le marché dudit produit et celui-ci a dû être reformulé ou abandonné. Pourquoi ne pas l’avoir précisé ?

Les huiles essentielles sont-elles irritantes ?

NON si elles sont judicieusement utilisées. Même si plusieurs d’entre elles présentent quelques uns des allergènes répertoriés par la Directive européenne qui contraint à les mentionner dans la liste INCI, elles ne posent aucun problème si elles sont correctement dosées. Au demeurant, l’utilisation des huiles essentielles n’est pas l’apanage de la cosmétique bio et beaucoup de produits de cosmétique bio n’utilisent pas d’huiles essentielles.

Les parabens sont-ils utilisés dans la cosmétique bio ?

NON. Ils sont exclus des référentiels Ecocert et Qualité France de la cosmétique écologique et biologique et de la Charte Cosmébio. Ils ont été tolérés à titre exceptionnel jusqu’au 31.12.2008 dans certaines matières premières peu utilisées (cf. communiqué Ecocert sur www.fémininbio.com). Ils pouvaient donc apparaître à l’état de faibles traces dans des analyses de recherche très poussées. Depuis des années, à l’initiative d’Ecocert, les organismes certificateurs exigent des fournisseurs de matières premières une déclaration de l’intégralité du système de conservation mis en œuvre, ce qui permet d’écarter les substances non admises par le référentiel. Il a pu advenir que certains fournisseurs, non rompus à cet exercice de transparence, omettent de répondre in extenso. Au fil des ans, ces omissions sont devenues rarissimes.

Comment les produits de beauté bio sont-ils conservés ?

La sécurité des consommateurs implique que les produits de beauté, au même titre que les produits alimentaires, présentent une durée de vie optimale, validée par des tests. La conservation des produits de cosmétique bio est le plus souvent assurée à l’aide d’un complexe de sels et d’acides (benzoate de sodium, sorbate de potassium [ces deux sels sont aussi autorisés dans l’alimentation biologique], acide déhydroacétique,…) et/ou d’éthanol et/ou d’huiles essentielles (cf. référentiel de la cosmétique écologique et biologique). Selon leur modalité de formulation, leur nature, leur présentation ou leur conditionnement, les produits de cosmétique bio peuvent parfois revendiquer l’absence de conservateur chimique.

Les produits cosmétiques bio sont-ils moins efficaces que les produits cosmétiques conventionnels ?

NON, ils sont tout aussi efficaces et plusieurs études comparatives l’ont prouvé. Les laboratoires de cosmétique bio réalisent des tests d’usage au même titre que les sociétés de cosmétique conventionnelle.

La cosmétique bio a-t-elle progressé au cours des cinq dernières années ?

BEAUCOUP. La plupart des anciens intervenants avaient déjà une excellente expertise. Les nouveaux venus ont rapidement progressé et l’ensemble des intervenants de la cosmétique bio offre aujourd’hui un large panel de formules stables, fiables, efficaces et agréables. L’expansion annuelle du marché de la cosmétique biologique et écologique est aujourd’hui aux alentours de 25 à 30% par an. Ce succès, qui ne se démentit pas, confirme, qu’en dépit des attaques, l’attente des consommateurs à l’égard de cette nouvelle approche de la beauté, respectueuse de l’environnement, demeure très forte.

Pour plus d’informations, veuillez contacter : Pôle Ineed – Zone Rovaltain TGV 1, rue Marc Seguin BP 11132 – Alixan 26958 Valence Cedex 9 Tél : 00 33 (0)4 75 60 27 40 Fax : 00 33 (0)4 75 61 12 63 E-mail : info@cosmebio.org Site : www.cosmebio.org

  • LE LABEL BDIH

    Association allemande de professionnels de la cosmétique naturelle, BDIH existe depuis longtemps en Allemagne.Il délivre son propre label de « cosmétiques naturels contrôles » selon la charte BDIH. Les contrôles sont effectués par l’IMO, un organisme de certification indépendant suisse.La charte définit une liste «positive» de composants autorisés pour l’élaboration d’un produit cosmétique naturel. Tout ingrédient qui n’est pas présent sur cette liste est automatiquement interdit.

Les dates

Ces évolutions sont effectives depuis le 1er janvier 2009, mais auront une application totale sur le terrain le 31/12/2009

Les évolutions attendues

L’imposition d’un minimum de pourcentage bio dans un cosmétique bio

Plus généralement, il faudrait exclure les ingrédients naturels non végétal du calcul des pourcentage, comme le fait cosmebio. Ainsi, la fausse polémique sur les hydrolats serait définitivement réglée, et le consommateur lambda pourrait, comme il le fait avec les produit cosmebio, se rendre compte du réel pourcentage bio dans les végétaux contenus.

Cela fait partie des 3 exigences des consommateurs, relayés par notre rédaction :

* Une limitation du pourcentage des produits non naturels la plus stricte possible (5% chez cosmebio) * Une obligation de pourcentage d’utilisation de produits végétaux Bio (ou assimilé : miel etc…) la plus haute possible (95% bio chez Cosmebio) * une réglementation pour la forme de l’origine des autres ingrédients naturels non certifiables (eau, argile, minéraux, etc…)

LE LABEL ECOCERT

Ecocert est un organisme certificateur agréé par l’état français qui contrôle les cosmétiques bio ainsi que le mode d’obtention des matières premières et délivre un label Ecocert.Tous les cosmétiques certifiés contiennent au minimum 95% d’ingrédients d’origine naturelle et sont transformés selon des procédés respectueux de l’environnement validés par Ecocert. Les 5% restants font partie d’une liste très restreinte, avec seulement 5 conservateurs autorisés.Le cahier des charges impose des exigences sur la fabrication des ingrédients, des produits finis, l’emballage recyclable, la gestion de l’énergie et des déchets.FemininBio.com donne la parole à Ecocert. L’organisme de certification a été surpris par le contenu du reportage d’Envoyé Spécial consacré aux cosmétiques biologiques, qui ne propose pas la comparaison des labels bio annoncée et ne se concentre que sur une seule marque sur près de la moitié du reportage.

Il aurait été intéressant de présenter cette comparaison des labels existants aux téléspectateurs, et de tenir compte des explications fournies par Ecocert à la journaliste sur les conservateurs.

Ecocert souhaite rassurer les consommateurs sur la création d’un référentiel européen, dont la finalisation est en cours même si l’obtention d’un consensus entre différents organismes peut sembler longue.

La certification des cosmétiques biologiques

Il existe plusieurs labels de certification sur le marché européen : Ecocert, BDIH, Soil Association et ICEA.

Certains ont des exigences concernant l’intégration d’un minimum d’ingrédients bio dans les formules ; ce sont les labels Soil, ICEA et Ecocert. Il existe ensuite des associations de fabricants qui ont créé leur propre label, différent d’un label de certification (ex : Cosmébio).

Un produit cosmétique certifié Bio se doit avant tout de respecter la règlementation générale, au même titre que la cosmétique conventionnelle.

Des tests d’efficacité et de toxicité sont réalisés avant la mise sur le marché, comme cela est fait sur la cosmétique conventionnelle.

Concernant la dérogation sur les deux conservateurs parabens et phenoxyéthanol

Dès la mise en place de son cahier des charges en 2002, Ecocert a pris position pour ne pas accepter ces conservateurs, et a été le premier organisme à le faire. A cette époque, ces conservateurs étaient utilisés dans la plupart des formules cosmétiques présentes sur le marché.

  • Nous avons donc demandé aux fabricants de formuler des produits cosmétiques sans utiliser ces conservateurs, et de leur préférer des conservateurs de substitution.Cela n’a pas été une tâche aisée pour les formulateurs, parce que les conservateurs de substitution autorisés en bio étaient moins efficaces que les conventionnels et que nous nous devions malgré tout de garantir la même sécurité et la même qualité de conservation au consommateur.
  • Dans les formules cosmétiques, les ingrédients bio entrants dans la composition des produits cosmétiques bio sont contrôlés et certifiés en Agriculture Biologique, et donc garantis sans utilisation de produits chimiques.En plus de ces ingrédients bio, les formulateurs utilisaient des ingrédients transformés non bio, nécessaires à l’obtention d’une formule crémeuse ou moussante (ex : les tensio-actifs).En 2002, les fabricants utilisaient ces ingrédients sans garantie d’absence de parabens ou phénoxyéthanol, les fournisseurs n’ayant pas obligation d’en mentionner la présence.
  • Ecocert est le seul organisme à contrôler les procédés de transformation de toutes les matières premières non bio entrant dans la composition des produits cosmétiques bio.En tenant compte de la réalité des pratiques de l’industrie cosmétique, nous avons voulu être transparents en admettant qu’il était impossible de garantir 0 trace de parabens dans les produits finis jusqu’à maintenant et ce, quelque soit le label de certification.Nous avons été les seuls à communiquer cette information et à prendre en compte ces traces dans le pourcentage d’ingrédients de synthèse affiché sur le produit.
  • Les fabricants de cosmétique bio étaient en 2002 trop peu nombreux et trop petits pour imposer à tout le secteur l’interdiction immédiate de ces conservateurs dans les matières premières.Nous avons donc décidé de mettre en place une dérogation évolutive et restrictive, qui a permis de réduire progressivement la quantité de conservateurs apportés par les matières premières, jusqu’à atteindre 0% au 31/12/08.L’objectif était d’accompagner la profession dans cette progression, en tenant compte des contraintes techniques et règlementaires et des avancées scientifiques.Il ne servait à rien d’imposer d’emblée aux fabricants des critères si contraignants qu’ils en auraient été inaccessibles, au point de freiner le développement de la cosmétique bio en tant qu’alternative satisfaisante à la cosmétique conventionnelle.L’objectif d’Ecocert est d’amener les fabricants vers un mode de production respectueux de l’homme et de l’environnement ; cet objectif ne peut être atteint que par la mise en oeuvre d’une démarche progressive qui rend possible l’engagement croissant des fabricants.Une explication dans ce sens avait été donnée à la journaliste qui n’en a pas tenu compte dans son reportage.

Afin d’assurer une complète transparence pour les consommateurs, le référentiel est disponible sur notre site Internet : www.ecocert.com

LE LABEL NATURE ET PROGRES




Nature & progrès est une association française de professionnels et de consommateurs engagés en matière d’écologie. L’organisme de contrôle indépendant Certipaq vérifie le respect du cahier des charges Nature & Progrès.Le cahier des charges n’autorise que l’emploi de végétaux bio et impose un engagement important des marques sur de nombreux points environnementaux (économies d’énergie, gestion écologique des déchets) et sociaux (solidarité entre les adhérents).Qualité France
Comme Ecocert, Qualité France est un organisme certificateur agréé par l’état français. Il suit les mêmes principes qu’Ecocert mais le pourcentage minimum imposé de végétaux biologiques est calculé uniquement sur le total des ingrédients et non sur le total des végétaux.Afin de clarifier les choses pour les consommateurs nous espérons qu’à terme les labels parviendront à se mettre d’accord au niveau européen pour ne proposer qu’un seul référent unique aux clients.

le label cosmetique bio nature et progrès : le plus exigeant et intransigeant.

Origine de nature et progrès

C’est une une association de consommateurs et de professionnels datant de 1964 s’appuyant sur une charte très stricte.

Quelles garanties ?

- 100% des ingrédients naturels végétaux et animaux DOIVENT être BIO.
- 0 % de produits de synthèse
- Les emballages et suremballages doivent être biodégradables ou recyclables

Les interdits

- pas de tests sur animaux.
- Pas de matières premières d’origine animales, sauf : ceux produits naturellement si il sont issus de l’agriculture bio : • Produits issus de la ruche (Miel, gelée royale, propolis et cire) • Produits lactés (lait, protéines de lait, petit lait, babeurre en poudre) • Ovo produits (œuf, poudre et extrait de jaune d’œuf) Lanoline sous condition d’absence de nickel3

- Sans parfums ni colorants de synthèse
- Exclusion totale des conservateurs de synthèse comme les parabens ou le phénoxyéthanol)
- Sans pétrochimie (paraffine, silicone, PEG)
- Sans OGM (organismes génétiquement modifiés)
- Pas de traitements ionisants

Contrôle et certification

- Le contrôle : une fois par an.
- Le certificat de conformité : donné produit par produit
- Certificat de conformité par marque : non
- Retrait du certificat si des produits non certifiés sont vendus sous cette marque : oui si moins de 70% des produits ne sont pas certifiés.
- Validité : 15 mois.

Srce : Feminibio et Cosmebio & co

Voir aussi « Pourquoi utiliser des cosmétiques bio ? »

Extrait du blog, article du 20-03-09

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